Béatrice Vaquier : « Nous assumons de faire un maximum d’événements »

Béatrice Vaquier, adjointe à l’attractivité commerciale et touristique de Villeneuve-sur-Lot, évoque les projets engagés et à venir, alors que la deuxième partie du mandat de la municipalité s’ouvrira en 2023.

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Quidam Hebdo : Quel premier bilan pouvez-vous tirer sur les actions menées en faveur de l’attractivité commerciale depuis votre élection au sein de la liste Lepers, en 2020 ?

Béatrice Vaquier : Nous avons plusieurs plans d’attaque. Dans un premier temps, nous nous sommes appuyés sur différents outils d’aide au commerce. C’est notamment le cas du dispositif FISAC (ndlr, Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). Par l’intermédiaire de la Communauté d’agglomération du Grand Villeneuvois, ce sont ainsi 194 500 € qui ont été débloqués. Cela a permis d’accompagner 33 projets sur Villeneuve-sur-Lot depuis notre élection. Aujourd’hui, ce système d’aides est terminé. On a identifié un nouveau dispositif sur lequel on travaille et qui devrait voir le jour d’ici quelques mois. Le tremplin tourisme a également permis aux professionnels de l’hôtellerie et de la restauration qui en avaient fait la demande, de bénéficier d’un fonds de soutien. Nous avons la chance de travailler avec de nombreux partenaires financiers qui peuvent être utiles aux porteurs de projet.

Q.H. : Quel est votre objectif derrière votre ambitieuse politique d’animation qui peut parfois être critiquée ?

B.V. : Nous assumons de faire un maximum d’événements en cœur de bastide. Très souvent, des personnes nous disent qu’elles ont découvert les boutiques du centre-ville grâce à ça. C’est ce qui nous fait dire qu’on a raison. Selon nous, tout centime investi dans les animations est récupéré de manière directe ou indirecte, grâce au développement commercial. Depuis deux ans, il y a eu 40 à 45 reprises ou ouverture de commerce. Le taux de vacance des locaux est passé de 35 à 25%. Tout n’est pas gagné, c’est un combat quotidien et on met tout en œuvre pour y parvenir. Nous voulons changer l’image négative de Villeneuvesur-Lot que certaines personnes ont pu avoir. Redynamiser le commerce en centre-ville, c’est tout un ensemble. Il ne s’agit pas seulement d’aller chercher des porteurs de projet. Une situation compliquée sur la rive gauche

Q.H. : Qu’est-ce qui fait qu’un centre-ville est attractif ?

B.V. : Nous voyons la chose de différentes manières. Il y a d’abord l’embellissement de la ville. A ce titre, nous avons déjà aménagé la cale de la Marine, à entamé la réhabilitation de la venelle de Paris ou végétalisé le parvis Ste-Catherine. Cela contribue à créer un lieu de vie plus sympathique. Le prochain gros dossier, ce sera le boulevard Georges-Leygues. Il sera une véritable vitrine pour la bastide. Si on a un visuel agréable, ça donnera envie de s’arrêter. Il est également important de travailler sur la sécurité, avec la brigade de nuit, notamment sur l’environnement global du cœur de ville. C’est pour cela que grâce à l’OPAH-RU (ndlr, Opération programmée d’amélioration de l’habitat), nous encourageons les propriétaires à rénover leurs logements.

Q.H. : Est-ce que cette dynamique commerciale pourrait s’étendre au-delà de la rive droite et franchir le Lot ?

B.V. : On sait que la situation est très compliquée depuis plusieurs années sur la rive gauche. Malgré tout, il y a quand même de nombreux commerces rue de Pujols ou route d’Agen. Certes, il n’y a plus la pharmacie et il manque peut-être d’une épicerie pour relancer la vie du quartier. D’un autre côté, nous accompagnons les commerces qui se battent pour faire vivre la rive gauche. Cela a notamment été le cas avec le salon de thé La Parenthèse à qui nous avons permis d’avoir une grande terrasse, à proximité du pont des Cieutats.

Q.H. : Certaines enseignes nationales semblent bouder le centre-ville et lorgnent sur les zones d’activité en périphérie. Que pouvez-vous faire pour les convaincre ?

B.V : Il y a un argument qui revient beaucoup, c’est celui du stationnement mais j’estime que ce n’est pas recevable. Je ne pense pas que nous soyons mal lotis à Villeneuve-surLot. Il y a quand même de la place, mais surtout deux heures gratuites aux portes du centre-ville. Il suffit d’aller à Bergerac ou à Agen pour se rendre compte que c’est quelque chose qui n’existe pas ailleurs. Nous souhaitons également revoir le plan de circulation qui permettra de faciliter la venue des consommateurs. L’outil, nous l’avons et nous devons continuer de le faire savoir.

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