Visite nocturne chez UPSA pour le ministre de l’Industrie

Si les laboratoires UPSA ne sont pas concernés par la pénurie de paracétamol, c’est tout de même dans ce contexte que Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie a visité l’usine du Passage d’Agen afin de constater les mesures mises en place pour augmenter le flux de production.

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« Les gens travaillent ici jour et nuit, sept jours sur sept. Il était important d’être présent auprès d’eux afin de saluer leur investissement. » Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie était en visite mercredi soir, au sein des laboratoires d’UPSA. Arrivé à 23h sur le site du Passage d’Agen, il a pu constater le travail des équipes de nuit. « L’industrie, ce n’est pas facile tous les jours, a-t-il rappelé. On fait face à des travails qui sont pénibles mais les personnes rencontrées le font avec le sourire. J’ai pu voir que le bien-être est au cœur des préoccupations de la direction et je le sais, ça n’a pas toujours été le cas par le passé ici. Le climat social a changé en positif. Ces ouvriers font face à une mission exceptionnelle : contribuer à la santé des Français, mais aussi des Européens. »

Isabelle Van Rycke, présidente d’UPSA, a elle aussi rendu un hommage appuyé à ses équipes. « Ils me donnent la force de me battre au quotidien pour eux. Ce sont grâce à ces salariés que nous sommes dans une dynamique de croissance positive. » Il faut dire que les employés n’ont pas chômé en 2022. Ce sont 70 millions de boîtes supplémentaires qui ont été produites, soit une hausse de 30%. « Nous avons encore des capacités supplémentaires pour couvrir la demande », a tenu à préciser la dirigeante au ministre délégué qui n’était pas venu que par courtoisie. La France connait en effet une crise sur le paracétamol et notamment l’industriel Sanofi avec son emblématique anti-douleurs Doliprane. Une problématique qui ne concerne pas UPSA qui importe 85% de son principe actif des Etats-Unis quand son concurrent le fait venir d’une Chine qui a décidé de prioriser cette matière première à son marché intérieur.

L’enjeu de la souveraineté sanitaire

Si les laboratoires agenais peuvent encore augmenter la cadence, ce sont l’ensemble des industriels pharmaceutiques français qui auront un important défi à relever d’ici les mois qui viennent. Dès 2025, il est prévu de relocaliser la fabrication du principe actif du paracétamol. « Il y a véritable enjeu de souveraineté sanitaire, juge Isabelle Van Rycke. Nous sommes pleinement engagés en ce sens, aux côtés de Seqens et Sanofi. »

Un dossier que le ministère de l’Industrie suit de très près, avec celui de la Santé. « On est en train de construire l’avenir des décennies qui viennent, estime Roland Lescure. Nous aurons une industrie française forte et qui sera en mesure d’exporter. Il y a un véritable esprit de reconquête qui sera bénéfique à nos territoires, car fabriquer du paracétamol en France va créer de l’emploi, de la richesse et du dynamisme. » UPSA sera un acteur majeur de cette mutation. « Nous avons l’objectif de doubler notre chiffre de production et de vente en cinq ans, a ajouté la présidente. Nous devons stabiliser notre environnement et devront aussi réinvestir dans l’outil industriel. »

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