A Villeneuve-sur-Lot et Pujols, où « Les Roseaux Sauvages » a en grande partie été réalisé lors de l’été 1993, on n’a pas oublié le film sélectionné au festival de Cannes en 1995. On y retrouve de nombreux lieux qui ne sont pas inconnus aux locaux du Villeneuvois comme : la place Lafayette, les berges du Lot, l’avenue Foch, la rue des Silos, le restaurant « Le Terminus », le lycée Georges-Leygues, le stade et église St Germain et à Pujols, sur l’Esplanade de Guyenne. Prix Louis Delluc en 1994, Il reçoit 4 César la même année (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et/ou adaptation, meilleur espoir féminin pour Élodie Bouchez et nominée pour meilleure actrice dans un second rôle pour Michèle Moretti, meilleur espoir masculin pour Stéphane Rideau, Gaël Morel et Frédéric Gorny). Le film est sorti dans une vingtaine de pays à l’étranger et en France en 1994. pour rappel, L’œuvre est en majeure partie autobiographique, l’histoire s’inspirant d’un événement de la jeunesse du réalisateur qui était lycéen en 1962 à Villeneuve-sur-Lot, celle de l’arrivée d’un «pied-noir » dans une région tranquille du Sud- Ouest où vivent Maïté, Serge, François et Henri. Au moment du Bac, ils sont plus préoccupés par la guerre d’Algérie que par l’examen. A l’internat, au stade ou sur les rives du Lot ils confrontent leurs idées politiques avec passion.
Diffusé en plein air
Daniel Simonet, figurant dans le film et aujourd’hui conseiller municipal à Pujols, a tenu à rendre hommage à cette expérience cinématographique lot-et-garonnaise lors d’une diffusion exceptionnelle, lui qui garde un souvenir mémorable du tournage. « Je suis le surveillant accompagnant le proviseur qui vient chercher Serge Bartolo (Stéphane Rideau) dans sa classe pendant le cours de Madame Alvarez ( Michèle Moretti) pour lui annoncer la mort de son frère en Algérie. Un plan qui dure à peine deux minutes au final après montage. Pour moi, c’est le moment de la préparation qui était le plus intéressant, comme l’emplacement de la caméra et des lumières, les répétitions du travelling par exemple, je crois me souvenir que deux prises suffirent. Mon père Paul tient le rôle du père Bartolo on le voit bien dans les scènes du mariage et des obsèques du fils. Dans le film il avait l’âge que j’ai aujourd’hui. On voit aussi mes enfants Romain et Matthieu et d’autres petits villeneuvois qui s’amusent avec les invités dans la scène du mariage tournée dans une ferme du côté de Lascrozes. On reconnaît Pierre Soubiran et d’autres jeunes rugbymen du CAV 15 et de Villeneuve 13 ». Ainsi, le film se retransmis à Pujols le vendredi 11 août en plein air. Ce projet a été validé par une convention avec l’association « Écran Livradais » au dernier conseil municipal de la commune. Ce sera l’occasion pour tous les figurants du film de se revoir sur grand écran et pour les autres, de découvrir ou redécouvrir ce long-métrage a marqué le département, vingt ans avant la création du BAT (bureau accueil de tournages).
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