Sur les hauteurs de Madaillan, bien au-dessus du château s’étendent 65 hectares de pruniers sur les coteaux. Ces pruniers, ce sont des vergers de poussou appartenant à Charles Laboulbene et à son père, ce dernier ayant choisi les hauteurs de Madaillan dans les années 2000 pour y installer son exploitation.
Ici, on a l’art de cultiver la prune et l’amour du bon produit. Les 65 hectares d’arbres fruitiers sont tous certifiés Bio et une partie de l’exploitation est labellisée Demeter. Un premier gage de la qualité que souhaitent valoriser Charles et sa compagne Aurélie Lecourt. Les produits certifiés Demeter respectent avant tout le ou les cahiers des charges de l’agriculture biologiqu et de la biodynamie. Ici, Charles Laboulbene produit du pruneau séché (un fruit qui ne contient plus, en moyenne, que 21 % d’humidité) et du pruneau mi-cuit porteur de l’appellation d’origine protégée (AOP) Pruneau d’Agen (35% d’humidité).
Chez Charles Laboulbene, tout est cuit et séché sur place dans d’immenses fours où les racs de claies à pruneau sont rentrés et sortis toutes les deux heures. « Quand la récolte est belle, les fours peuvent tourner toute la nuit », explique Aurélie Lecourt. « Il y a peu de pruniculteurs qui effectuent le séchage eux-même. Ils sont nombreux a fonctionné en coopératives où chacun emmène sa récolte pour utiliser les mêmes fours. C’est un autre savoir-faire. »
Une méthode de ramassage quasi-unique
Aux vergers de Poussou, oubliez le côté caoutchouc de certains pruneaux. Même ceux qui peuvent tordre du nez devant le célèbre petit fruit sec seront surpris. Un fruit moelleux et plein de saveur dont la qualité est la préoccupation primordiale de l’exploitation.
Pour garantir un peu plus la qualité de sa production, Charles Laboulbene à une méthode de ramassage qu’on ne voit pas ailleurs dans les vergers lot-et-garonnais. Ici, le vibreur, qui fait vibrer tout l’arbre afin de faire tomber les fruits, n’est pas la méthode usitée. On utilise un dispositif de soufflerie. Ces machines, composée de deux appareils pour faire un jeu, ont principalement été exportées au Chili et les trois jeux en France sont répartis en deux chez Charles Laboulbene et un troisième jeu qui n’est plus utilisé aujourd’hui chez un autre agriculteur. « La soufflerie fonctionne, comme son nom l’indique, par de la ventilation », explique Charles. « Les machines avancent de part et d’autre des rangs en reproduisant l’effet d’un vent très fort sur les arbres ». Ainsi, le pruniculteur est assuré de ramasser les fruits mûrs à points tout en préservant son arbre, contrairement à la méthode des vibreurs. Néanmoins, comme elle a ses avantages, cette méthode à également des inconvénients. « On doit effectuer 12 à 14 passages contrairement à la méthode avec vibreur où l’on est sur 7 ou 8 passages. Néanmoins, on est sur une surface couverte beaucoup plus importante ».
Il faut également avoir une haute densité d’arbre dans les vergers avec au moins 1000 arbres ainsi qu’une station de séchage pour ne pas perdre la qualité du fruit pendant un éventuel transport.
200 tonnes produites l’an passé
Et cette année, la récolte s’annonce bonne. L’an passé, les vergers de Poussou ont produit 200 tonnes de pruneaux et la tendance d’une bonne récolte semble s’annoncer.
200 tonnes de pruneaux avaient étés produites l’an passé, notamment en sec distribué principalement aux industriels pour la confection du jus et crème de pruneaux. Et désormais il sera possible de découvrir la gamme de pruneaux mi-cuits des vergers de poussou qui sont progressivement commercialisés par le couple. » Nous allons distribuer nos pruneaux mi-cuits en vente directe, en commande internet et en épicerie finie », explique AurélIe Lecourt. Et d’ici peu, Charles Laboulbene récoltera sa première production de noisettes que les Lot-et-Garonnais pourront découvrir.
Renseignements //
Les vergers de Poussou
Instagram : Les vergers de Poussou
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