Démographie : D’ici à 2040, l’Agglo risque de prendre un coup de vieux

Entre 2024 et 2020, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) s’est penché sur l’évolution démographique de l’Agglo d’Agen. Verdict, après une longue période de dynamisme démographique, la population de l’Agglomération d’Agen se stabilise et commence à vieillir. 


0 Shares

44 communes, 101 169 habitants dont 32 214 sur la seule commune d’Agen soit la 11ème intercommunalité de la Région. Depuis plusieurs années, l’Agglo n’a pas à rougir de sa croissance démographique depuis les années 1980,plus prononcée que celle du référentiel de comparaison. Cette évolution a notamment était soutenue dans les années 2000 l’installation de l’ENAP et le développement de l’offre d’études supérieures sur l’anglo (Campus du Pin, campus Michel Serres…)
Aujourd’hui, néanmoins, la voilure commence à se réduire comme le révèle une étude Insee commandée par l’Agglomération et rendue publique jeudi dernier. Flux migratoires qui se tarissent et vieillissement de la population, plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans cette réduction de la croissance démographique explique l’institut. Pour Agen, cela représente une baisse de 1 900 habitants en six ans. À l’inverse, en ceinture urbaine, les communes voisines d’Agen au nord et à l’ouest connaissent une forte croissance démographique (jusqu’à 2,5 % à Roquefort et 2,6 % à Estillac par an en moyenne).

Une population vieillissante 

L’un des principaux facteur de cette réduction de la voilure s’identifie notamment dans l’âge de la population. L’Insee analyse en effet que « sous l’effet de la baisse des naissances et de la hausse des décès, l’agglomération connaît depuis 2020 un déficit naturel, que la crise sanitaire ne suffit pas à expliquer. » En effet, la part de personnes âgées de 65 ans ou plus en 2020 atteint 22 % dans l’Agglomération, soit 2 points de plus qu’en 2014. Le nombre de seniors augmente également de 10 % entre 2014 et 2020. Une tendance également expliquée par la génération du « baby-boom » qui arrive désormais à des âges avancés, avec pour conséquence un nombre de décès qui a rejoint, en 2019, celui des naissance pour le dépasser en 2020.  En cause notamment le nombre de femmes en âge de procréer diminue, tandis que le nombre moyen d’enfants par femme baisse et un âge moyen de la maternité qui augmente. Ainsi, dans ses conclusions, l’Insee indique que, d’ici à 2040 trois habitants sur dix auraient 65 ans ou plus, la part des personnes âgées de 80 ans ou plus (7 % en 2020) à environ 11 % de la population et qu’à contrario, la part d’enfants de moins de 11 ans connaîtrait une chute de 15 % en 20 ans. Concernant l’âge moyen il passerait ainsi à 46 ans en 2040, soit 4 ans de plus en deux décennies. À l’échelle du département, plus âgé, la hausse serait de 5 ans pour un âge moyen de 50 ans (selon le scénario central).

Un déficit migratoire 

Mais ce vieillissement de la population n’est pas la seule cause de se ralentissement. L’Agglomération d’Agen se distingue des intercommunalités du référentiel (avec lesquelles elle est comparée) par son déficit migratoire. En effet, entre 2014 et 2020 où la population a été étudiée par l’Insee, l’Agglomération accueille moins de nouveaux habitants qu’elle n’en perd. Sous le seul effet des migrations, sa population diminuerait alors de 0,2 % chaque année en moyenne, contre +0,2 % pour les autres intercommmunalités. L’Insee identifie d’ailleurs les profils de ces flux comme des « populations les plus mobiles : plus souvent jeunes que les habitants sédentaires (6 arrivants et partants sur 10 ont entre 18 et 39 ans), elles vivent davantage seules, et sont plus souvent actives ou étudiantes ».  Des populations qui ne sont d’ailleurs pas propriétaires comme l’identifie l’institut : « plus qu’ailleurs, les nouveaux arrivants élisent domicile dans des appartements, dont ils sont très majoritairement locataires. Ces conditions de logement ne sont pas les plus propices à stabiliser les nouveaux arrivants, ce qui peut expliquer la vacance des logements, plus forte dans l’Agglomération, et tout particulièrement à Agen. » 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 + 7 =