Agriculture : 28 ans après… le Concours national de la Blonde d’Aquitaine va revenir en 47

Le Concours national de la race Blonde d’Aquitaine revient à Boé, du 4 au 6 septembre 2026. Un événement majeur pour les éleveurs, mais aussi une vitrine économique et agricole pour tout le territoire.

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Née de la fusion, en 1962, de trois rameaux du Sud-Ouest : la Garonnaise, la Quercy et la Blonde des Pyrénées, la Blonde d’Aquitaine a bâti sa réputation sur ses qualités bouchères et son élégance. « C’est une race à viande, une race d’élégance, mais surtout une race de territoire », rappelle Pierre Burgan, président de France Blonde d’Aquitaine Sélection, heureux de ramener le prestigieux concours « à la maison ». Le siège national de l’association, installé à Agen depuis près de trente ans, témoigne de cet ancrage historique. La race s’exporte pourtant bien au-delà de ses terres. « Nous recevons chaque année des visiteurs de toute l’Europe, parfois même d’autres continents, qui viennent découvrir notre savoir-faire et acheter des reproducteurs », poursuit Pierre Burgan. La Blonde d’Aquitaine s’impose ainsi « comme un véritable symbole de l’élevage français à l’international ».

Un village agricole

Le Concours national de la Blonde d’Aquitaine fera donc son grand retour en Lot-et-Garonne, au Parc d’Aquitaine à Boé, du 4 au 6 septembre 2026. L’événement devrait accueillir près de 400 animaux venus de 50 départements et plus de 10 000 visiteurs sur trois jours. Pour Karine Duc, présidente de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, ce retour est « une formidable occasion de faire rayonner notre territoire ». Elle insiste : « Oui, le concours met en avant la race et les éleveurs, mais il valorise aussi toutes nos productions locales. C’est une vitrine de l’agriculture lot-et-garonnaise dans son ensemble. » Un village agricole sera installé autour du concours, avec des stands de producteurs, des expositions de matériel et la mise en valeur de la diversité du terroir local : fruits, légumes, vins et, bien sûr, viande Blonde d’Aquitaine.

Les progrès de la génétique

« Ce n’est pas seulement une fête agricole, c’est un vrai temps fort économique », insiste Pierre Burgan. Derrière les concours, les trophées et les rubans, se joue un enjeu de taille : la diffusion du progrès génétique et le développement des échanges commerciaux entre éleveurs. « Nos concours nationaux sont essentiels pour promouvoir la qualité de nos reproducteurs et favoriser les ventes, en France comme à l’étranger », défend-il. Car si la Blonde d’Aquitaine reste fidèle à ses origines, elle est aussi à la pointe de la modernité. Les outils de sélection génétique ont profondément évolué. « Aujourd’hui, on lit l’ADN des animaux pour prédire leurs performances. Notre race est fière de son passé, mais elle est résolument tournée vers l’avenir. » Entre excellence et savoir-faire, en 2026, la Blonde d’Aquitaine redonnera au Lot-et-Garonne ses lettres de noblesse bovine.

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