Coupe de France : l’Entente Boé-Bon-Encontre délocalise son rêve à Armandie

Face aux Girondins de Bordeaux, l’Entente Boé-Bon-Encontre vivra le plus grand match de son histoire au stade Armandie d’Agen, prêté pour l’occasion par le SU Agen. Une délocalisation dictée par la sécurité, mais vécue comme une fête partagée.

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©Photo Facebook EBBE

Lorsque le tirage au sort du 7ᵉ tour de Coupe de France a désigné le FC Girondins de Bordeaux comme adversaire du 16 novembre, les dirigeants de l’Entente Boé-Bon-Encontre ont d’abord sauté de joie. Affronter un club six fois champion de France, même en National 2 aujourd’hui, reste un privilège rare pour une formation de Régional 1. Mais l’euphorie a vite laissé place à la réalité : comment accueillir un tel événement dans le petit stade Cancelles de Boé, ses 2 500 places et ses moyens amateurs ? « On savait que les Bordelais se déplacent toujours en nombre (plus d’un millier de supporters sont attendus), avec deux groupes ultras très actifs. À Cancelles, ça aurait été impossible à gérer », confie Philippe Cuny, vice-président du club. L’hypothèse d’un huis clos ou d’une interdiction de déplacement n’ayant pas été retenue par la préfecture, la délocalisation est vite apparue comme la seule issue. L’EBBE se paie même le luxe de passer à la télé, la rencontre étant diffusée sur France 3 Nouvelle-Aquitaine.

Armandie, terrain d’entente

C’est alors que le SU Agen, gestionnaire du stade Armandie, est entré dans la danse. Son président, Jean-François Fonteneau, a répondu présent sans hésiter. Le stade agenais, habituellement foulé par les rugbymen du SUA, offrira une jauge comprise entre 5 000 et 6 000 spectateurs, un dispositif de sécurité renforcé et une logistique calibrée au millimètre. Une soixantaine d’agents seront mobilisés, épaulés par les propres stadiers des groupes de supporters bordelais. De quoi rassurer les autorités, mais aussi les dirigeants boétiens : « Nous n’avons ni les moyens ni l’expérience pour encadrer un tel événement. Le SUA nous apporte un vrai savoir-faire professionnel », souligne Bernard Truilhé, président de l’EBBE. À noter que les deux groupes d’ultras des Marine et Blanc seront séparés entre les tribunes Basquet et Ferrasse, en raison de leurs différends et des incidents survenus entre eux ces derniers mois.

L’accord passé entre les deux clubs prévoit un partage de la billetterie : 35 % pour le SU Agen, afin de couvrir les frais d’organisation, et 65 % à répartir entre Boé-Bon-Encontre et Bordeaux. « On espère que les Girondins auront le même geste qu’à Boulazac, où ils avaient laissé leur part », souffle Philippe Cuny, conscient que ce match pourrait représenter un petit coup de pouce financier historique pour son club. Les fameuses places iront de 10 à 12 € et sont mises en vente sur le site du SUA LG.

Un rêve d’enfant devenu réalité

Pour les joueurs amateurs de l’EBBE, qui s’entraînent le soir après leur journée de travail, affronter les Girondins dans un stade mythique comme Armandie relève du rêve éveillé.
« Nos gars vont vivre une expérience qu’ils n’oublieront jamais. Jouer dans un vrai stade pro, devant des milliers de personnes… c’est le genre de souvenir qui marque une vie », confie Bernard Truilhé, lui-même ancien pensionnaire du centre de formation bordelais. Sur la pelouse agenaise, les crampons du rugby céderont donc la place à ceux du football ce dimanche.

Renseignements //

EBBE-FCGB,

Dimanche 16 novembre, 15h45

Stade Armandie, Agen

Billetterie en ligne sur : billetterie.agen-rugby.com/fr

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