©Photo B&W
Dans la nuit de vendredi 24 à samedi 25 octobre, de violents affrontements avaient éclaté à la sortie du concert organisé par le BW. Selon les premiers éléments recueillis par la municipalité, les échauffourées auraient débuté à l’intérieur avant de se poursuivre sur la voie publique.
« Les agents de sécurité ont fait sortir des individus violents, qui ont ensuite provoqué des affrontements avec les forces de l’ordre », indiquait la Ville d’Agen, soulignant des dysfonctionnements jugés graves.
Le maire Jean Dionis du Séjour avait alors convoqué le gérant de la discothèque, Thomas Souvert, pour « tirer toutes les conséquences de ces faits » et exiger « des mesures immédiates ». « La responsabilité de l’organisateur, à savoir le BW, est clairement engagée », avait affirmé l’élu, évoquant des « manquements graves » et rappelant que la sécurité du public relève d’abord des exploitants privés.
« Des troubles récurrents«
Ces événements ont conduit la préfecture de Lot-et-Garonne à réagir officiellement. Elle souligne que « les abords de la boîte de nuit “B&W” sont régulièrement le théâtre de rixes, d’incivilités et de comportements répréhensibles émanant de certains clients ». Ces comportements « portent atteinte à la tranquillité et à la sécurité publiques et suscitent de vives préoccupations parmi les riverains », précise le préfet Daniel Barnier.
Face à cette situation, la préfecture indique que le dossier « est susceptible de relever des dispositions de l’article L.3332-15, 2° du code de la santé publique », qui permet, « en cas d’atteinte à l’ordre public, à la santé, à la tranquillité ou à la moralité publique », d’ordonner la fermeture d’un établissement pour une durée maximale de deux mois. Une procédure contradictoire a été ouverte afin que les gérants du BW puissent présenter leurs observations. À l’issue de cette phase, le préfet décidera des suites administratives à donner.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité des mesures déjà engagées par la Ville d’Agen, qui avait demandé un renforcement immédiat du dispositif de sécurité et une programmation « plus responsable ». Le maire avait également rappelé l’obligation pour tout organisateur privé d’assurer la sécurité du public « dans l’enceinte de son établissement comme aux abords immédiats ».La municipalité entend désormais appliquer ces exigences à l’ensemble des établissements de nuit de la ville. « La vie nocturne fait partie de l’attractivité d’Agen et constitue un espace de convivialité essentiel pour la jeunesse, mais elle ne peut fonctionner que dans un cadre clair : celui de l’ordre public, du respect des riverains et de la loi », insiste Jean Dionis. En attendant la décision du préfet, la discothèque Blue & White reste ouverte, mais sous surveillance étroite des autorités locales.
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