Épatante d’instruction, Catherine d’Alexandrie (devenue Sainte-Catherine) était ce que l’on appelle une tête bien pleine. Au sein de l’institution villeneuvoise qui porte son nom, on travaille aussi pour que les enfants aient « une tête bien faite ». Et cela implique notamment l’ouverture sur d’autres activités que celles prévues dans les programmes scolaires. L’établissement multiplie ainsi dès le collège, les initiatives qui favorisent l’épanouissement personnel, en plus des traditionnels clubs théâtre, chorale ou musique. « Chacun est libre de choisir parmi tout ce que l’on propose, rien n’est imposé. Certains ont une fibre artistique, d’autres préfèrent les activités sportives… On a fait en sorte qu’il y en ait un peu pour tous les goûts », explique David Quinci, direc- teur adjoint.
Celles et ceux qui ont la tête dans les nuages peuvent par exemple s’inscrire pour passer le BIA : brevet d’initiation aéronautique. A cheval entre la 4ème et la 3ème, une quarantaine d’heures de cours sont dispensées avec, à la clé, des connaissances théoriques sur l’aviation et même des baptêmes. Puisqu’il est question d’air, l’institution Sainte-Catherine a développé un double projet, baptisé « Appel d’air » et « Courant d’art ». Le premier consiste à dégager deux heures hebdomadaires dans l’emploi du temps pour confier les jeunes à des clubs sportifs de la cité : au choix, rugby à XIII, aviron, tennis ou basket. Concernant « Courant d’art », c’est une graphiste professionnelle qui prend en charge un groupe d’élèves. On peut également citer les CDSG (Classes défense et sécurité globale) en partenariat avec le 48ème RT au niveau collège et avec la Marine nationale à l’échelon lycéen.
« Nos racines reposent sur les enseignements fondamentaux et notre contrat d’association avec l’Etat. Nos valeurs catholiques, elles, nous encouragent à aller plus loin pour alimenter le jeune dans toutes ses dimensions et en faire un citoyen à travers divers engagements, qu’ils soient associatifs, humanitaires ou culturels. C’est également essentiel pour notre établissement de s’ouvrir sur la cité et ceux qui la font vivre », souligne David Quinci.
L’aspect scolaire n’est pas laissé de côté, bien au contraire. Un accompagnement aux devoirs est mis en place avec les enseignants, pendant les heures d’études, le soir de 17h à 18h et même pendant des stages de trois demi-journées au début des vacances. « On permet à ceux qui en ont besoin de rattraper certaines notions dans des matières spécifiques et d’améliorer leur méthodologie », détaille le directeur adjoint.
Préparation à l’après-bac
Au lycée, c’est la question de l’orientation qui devient prégnante. « L’objectif n’est pas seulement de les emmener au baccalauréat. Ce qui nous intéresse, c’est l’après, l’horizon bac +3. C’est pourquoi on dédie plus de 54 heures à cette problématique. Les professeurs principaux, le CDI et le CIO font du travail individuel et en groupe, d’anciens élèves viennent présenter la diversité de leurs parcours. L’idée est d’aligner la compétence et la connaissance avec un projet. Pour cela, on détermine le meilleur chemin, les enseignements de spécialité à privilégier. Si on parvient à déclencher un déclic, on sait que le jeune se donnera les moyens de réussir. On tient à ce que chacun ait la possibilité de se révéler. »
Pour les terminales qui envisageraient les études de santé (PASS) ou Sciences Po, des ateliers de préparation avec des professeurs formés spécifiquement sont proposés.
« On met tout en œuvre pour que nos élèves soient mieux préparés à ce qui les attend après. On ne les laisse pas livrés à eux-mêmes », conclut David Quinci. Une démarche qui porte ses fruits, avec une augmentation des mentions ces dernières années.
Laisser un commentaire