Le festival cinéma et justice aborde la réinsertion en 2023

Les Montreurs d'Images relancent du jeudi 26 au samedi 28 janvier leur festival autour du cinéma et de la justice. Autour de projections et débats, cette 13ème édition sera tournée sur le thème de la réinsertion après avoir connu la prison.

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Evénement annuel cher aux Montreurs d’Images, le festival cinéma et justice a traité bien des thématiques ces douze dernières années. Lors de cette 13ème édition, pour Thierry Salvalaïo, président des Montreurs, il est enfin temps d’évoquer le sujet de la réinsertion. « On a longtemps voulu mettre à l’honneur le thème « Après la peine ». On a déjà fait la justice d’exception et la peine de mort, donc nous pensions que c’était le bon moment pour s’y intéresser un peu plus en détail, surtout qu’il y a pas mal de films qui illustrent le sujet », précise-t-il. Coorganisé avec le lycée Bernard-Palissy et l’ENAP, le festival compte bien aborder ce sujet sensible, souvent délaissé pour les organisateurs. « Ce n’est pas parce que l’on a fait sa peine qu’on est libéré totalement. Il y a plein de facteurs à prendre en compte quand on redémarre sa vie de la sorte et c’est malheureusement une étape qu’on oublie un peu trop », confirme Thierry Salvalaïo.

La pluralité des points de vue

Le festival dressera donc les problématiques de sorties de prison, à quoi ressemblent-elles et comment s’y préparer. Ce dernier débutera ce jeudi 26 janvier par une table ronde ouverte à tous au lycée Palissy à 20h30. Le lendemain à la même heure, sera diffusé le documentaire « A égalité, une justice en chemin ». Cette œuvre retrace l’aventure en randonnée d’une bande composée pour l’événement de détenus, d’étudiants de Sciences Po, agents pénitentiaires, de médiateurs et de juges. Une convergence des points de vue sous couvert d’un effort commun. A noter que le réalisateur marmandais et les protagonistes du film seront sur place lors de la diffusion. Enfin, le samedi, les Montreurs d’Images proposeront à 20h30 un documentaire nommé « Après les murs ». Cette projection parlera de l’histoire de Mohamed et de son parcours de réinsertion pendant un an après la détention. Cette séance sera suivie d’un échange avec Agnès Navarro, juge de l’application des peines à Agen, et Guillaume Brie, sociologue. Le festival comprendra une grande variété d’acteurs du milieu du droit et pénitencier avec en plus les présences de Laurent Bruneau et du directeur du SPIP (Services pénitentiaires d’insertion et de probation d’Agen). Un bon moyen de confronter les idées avant de prolonger les débats lors de la suite du cycle « Carte blanche à l’Enap » début février et au mois de mars.

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