La méthode spectaculaire de l’IFLS pour apprendre les langues rapidement

L’Institut français de langues et de services, basé à Villeneuve-sur-Lot, est une référence au niveau national pour apprendre les langues étrangères.

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« Do you speak English ? » Voilà une question à laquelle on aurait tous envie de répondre par l’affirmative. Malheureusement, il n’existe pas de procédé miracle pour devenir bilingue. Comme tout apprentissage, cela demande des efforts et de la pratique. En bref, du temps… L’Institut français de langues et services montre qu’il est possible de bousculer un peu les horloges en permettant une progression spectaculaire dans la langue de Shakespeare, mais aussi celles de Cervantès et de Goethe et d’autres encore. Comment ? Grâce à une méthode qui se différencie des enseignements traditionnels et des outils innovants. Les résultats sont si impressionnants que l’IFLS est devenu un centre de référence au niveau national. Polytechnique, peut-être l’école d’ingénieurs la plus prestigieuse du pays, envoie chaque année ses étudiants étrangers à Villeneuve-sur-Lot pour qu’ils y apprennent le français en quelques semaines en suivant les préceptes de la directrice Valérie Raspaud et de ses équipes.

La rééducation de l’oreille, aussi efficace que l’immersion

L’un des ingrédients de cette recette que l’on pourrait presque qualifier de révolutionnaire est l’utilisation de la solution SpeedLingua, adoptée en 2008. « Quand je l’ai découverte, j’ai été tellement séduite que j’ai décidé de me rapprocher de ses concepteurs et de l’intégrer à nos formations. Nous avons aussi activement participé à la faire évoluer et à l’améliorer par retour d’expérience », glisse l’intéressée. Cet outil repose sur la « rééducation d’oreille ». Concrètement, les différentes langues ne font pas appel aux mêmes fréquences. Le français et l’anglais britannique par exemple, n’en partagent presque aucune, d’où la difficulté mutuelle de se comprendre. « Avec le temps, si on n’y est pas exposé régulièrement, les muscles de l’oreille interne commencent à s’endormir. Avec SpeedLingua, on va les réveiller », explique Valérie. Les premiers exercices sont purement passifs, puisqu’il est simplement demandé d’écouter de la musique. Mais pas n’importe laquelle : une musique spécialement composée pour emprunter des fréquences à la langue visée. Il faut ensuite répéter les phrases d’un natif. Cela commence par des mots simples pour tendre vers des phrases plus complexes. « Là où l’exercice peut s’avérer assez déroutant, c’est qu’il n’est pas question de répéter ce que l’on comprend mais ce qu’on entend, même si ce n’est pas complet ou parfait. C’est principalement phonétique et non pas sémantique. En même temps que l’on parle, on a le retour de sa voix dans le casque, un retour modifié en temps réel par le logiciel pour placer notre voix sur les bonnes fréquences qui passent de mieux en mieux dans notre oreille. Le cerveau parvient à les analyser et peut transmettre les informations à l’organe de la parole. Non seulement on comprend mieux le langage, mais on améliore instinctivement sa prononciation. En quelques heures de pratique, le fameux «th» si difficile à reproduire peut devenir naturel. On développe aussi sa mémoire auditive et on se met à chanter plus juste », énumère Valérie. Selon elle, plus l’on part de loin, plus la progression est rapide ! « La rééducation d’oreille équivaut à 6 mois d’immersion dans un pays étranger, ce que tout le monde ne peut pas se permettre. »

Des formations sur-mesure

Si l’on parvient à lâcher prise et sortir du prisme scolaire auquel on a été habitué, SpeedLingua s’avère être un formidable accélérateur et facilitateur de l’apprentissage d’une langue. Le reste de la formation, sous forme de cours individuels et d’activités encadrés par une équipe de cinq enseignants, se montre parfaitement complémentaire pour acquérir le bagage souhaité. « On ne fait que du sur-mesure en tenant compte du niveau de départ, des objectifs et des disponibilités pour les séances », indique la directrice. Il n’est donc jamais trop tard pour se lancer dans les langues étrangères.

Pour quel public ?

L’IFLS s’adresse à plusieurs types de publics. Outre les étudiants étrangers de Polytechnique qui viennent apprendre le français, l’établissement touche les collégiens et lycéen qui rencontrent des diffi cultés. « Généralement, trois heures de cours (parfois six) suffisent à se remettre sur les rails. Nous avons aussi des jeunes qui visent des études particulières et qui veulent que les langues étrangères ne soient plus un frein mais un atout », révèle Valérie Raspaud. Mais la clientèle principale est adulte avec des demandeurs d’emploi, des actifs qui utilisent leur compte CPF ou des salariés du privé comme du public envoyés par leur employeur pour améliorer leurs compétences linguistiques. L’IFLS forme notamment beaucoup de collaborateurs de Gifi .

30 ans d’histoire

La réputation de la structure n’est née hier. Son créateur, Michel Tessel, était déjà plébiscité au début des années 90 pour son approche. C’était également un pionnier dans les séjours linguistiques. « C’est notamment sur ses conseils que je suis partie aux Etats-Unis comme fille au pair. Après des années d’anglais à l’école, j’étais toujours incapable de comprendre quoi que ce soit ou de m’exprimer. Passer deux ans là-bas m’a permis de parler couramment », confie Valérie Raspaud. Au point que cette dernière travaillera même pour l’IFLS à son retour, de 1994 à 1996. De retour une décennie plus tard, cette fois pour prendre les rênes, elle continuera à développer l’établissement. Elle obtiendra notamment le label Qualité FLE, décerné conjointement par quatre ministères, puis Qualiopi. L’Institut français de langues et de services forme environ une centaine de personnes chaque année.

Renseignements //

IFLS : 1 rue Jeanne-d’Arc 47300 Villeneuve/Lot (sur le site du Campus) www.ifl s-france.net 05 53 40 14 07 Mail : ifl s-france@wanadoo.fr

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